vendredi 4 novembre 2011

SARKOZY ET OBAMA



Nicolas Sarkozy et Barack Obama ce vendredi.


 

 Sarkozy et Obama unis dans la tourmente 



 

Lors d'une interview conjointe vendredi soir à la télévision, les présidents français et américain ont affiché une totale convergence de vue et une solidarité nouvelle. 

L'affiche était exceptionnelle, une première au journal télévisé : à l'issue du sommet du G20, Nicolas Sarkozy et Barack Obama ont répondu ensemble aux questions de Laurence Ferrari et de David Pujadas, dans une interview diffusée vendredi soir sur TF1 et France 2.

«J'ai une confiance totale dans les dirigeants européens Nicolas Sarkozy et Angela Merkel» pour affronter la crise, a dit vendredi Barack Obama. Il a loué le «leadership impressionnant» du président de la République et de la chancelière allemande.

«Cela fait bien longtemps que nous n'avons pas eu une Amérique aussi attentive aux problèmes des autres. Avec une telle volonté de travailler en équipe», a souligné pour sa part le chef de l'État. Pour lui, «c'est ensemble qu'il faut trouver les solutions». On ne peut pas avoir «un côté de l'Atlantique malheureux et un autre dans le bonheur», a-t-il ajouté.

«Beau geste» 


Interrogé sur ses relations personnelles avec Nicolas Sarkozy, Barack Obama a répondu qu'elles étaient «excellentes». «Nous partageons les mêmes responsabilités et nous menons les mêmes combats», a-t-il dit en vantant l'«énergie et l'esprit d'ouverture» du président français. Il a affirmé le considérer comme «un partenaire essentiel», dont il a souligné le rôle en Libye et en Afghanistan.

Il est rare pour un président, a fortiori pour un chef de la Maison-Blanche, de partager ainsi un temps d'antenne à la télévision. Un beau geste de Barack Obama, qui a ainsi permis à Nicolas Sarkozy d'achever en beauté «son» G20 bouleversé par le psychodrame grec.

Une demande d'interview des chaînes télévisées françaises était pendante depuis longtemps à Washington. Le projet a été formalisé il y a une dizaine de jours. La Maison-Blanche a choisi alors de renoncer à toute autre demande d'entretiens avec la presse écrite avant la venue de Barack Obama à Cannes, entorse à une tradition pourtant bien établie. L'Élysée s'est ensuite raccroché à l'affaire et à un «joker médiatique», le président américain étant toujours formidablement populaire en France.

Bienveillance américaine 

En pleine tourmente économique mondiale, les deux présidents ont voulu serrer les rangs au G20. Mieux, ils se sont mis mutuellement en pointe.

«J'ai un énorme intérêt pour l'Europe», a dit vendredi Barack Obama lors de sa conférence de presse. Face à la gravité de la crise en Europe et à ses possibles conséquences outre-Atlantique, le président américain a dû retrousser ses manches. Jeudi soir, il a participé à la réunion des dirigeants de la zone euro sur la crise grecque. «Il a été tenu informé minute par minute», a dit vendredi soir Nicolas Sarkozy à la télévision.

Le chef de l'État a souligné le rôle que Barack Obama avait joué pour renforcer la réglementation financière, en dépit d'une tradition américaine très libérale. À la satisfaction de Nicolas Sarkozy, son homologue américain a admis le «principe partagé» de faire en sorte que les institutions financières «assument leurs responsabilités».

Le chef de la Maison-Blanche a admis le principe d'une taxe sur les transactions financières, à charge pour les pays qui le souhaitent de la mettre en œuvre. Une avancée saluée par Nicolas Sarkozy qui a salué là encore la «bienveillance» américaine sur une mesure phare de la présidence française du G20.

Obama a également estimé que les dirigeants du G20 avaient réalisé des progrès qui devraient leur permettre de repartir sur de bonnes bases. «Dit simplement, le monde affronte des défis qui exposent notre reprise économique au risque», a souligné le président américain. «Nous serons un partenaire fort» pour les Européens qui doivent prendre des mesures drastiques pour relancer leur économie, a-t-il ajouté, «mais les dirigeants européens doivent comprendre que ce qu'attendent en définitive les marchés, c'est un signal fort de l'Europe assurant qu'ils soutiennent l'euro».



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