mardi 15 novembre 2011

TIGRE






UN MONDE QUI A BESOIN DE CHANGEMENT


Le siècle passé a sans aucun doute été le plus mouvementé de toute notre histoire : les deux guerres mondiales ont fait à elles seules cinquantes millions de morts. L'Asie et l'Afrique ont elle aussi subi des massacres de millions de personnes, motivés par des questions politiques ou raciales. De violentes révolutions ont soumis plus d'un tier de la population mondiale à des gouvernements totalitaires et, encore aujourd'hui, de nombreux pays en voie de développement connaissent de constantes violations des droits de l'homme. Il n'est pas besoin d'être un génie pour voir que l'homme a changé ; que quelque chose l'a changé en un être violent, dangereux et dépourvu de sentiment envers son prochain.

Les leçon de l'histoire pourraient mettre cette affirmation en question, car l'homme à souvent eu recours à la guerre et à la révolution pour résoudre ses problèmes. Mais les conséquences de la guerre n'ont jamais été aussi destructrices. Et jamais les autres activités de l'homme n'ont été potentiellement aussi désastreuses.

Quelque chose a changé chez l'homme.



Voltaire (1694 – 1778)



Oui, Platon, tu dis vrai : notre âme est immortelle ; c’est un Dieu qui lui parle, un Dieu qui vit en elle. Eh ! D’où viendrait sans lui ce grand pressentiment, ce dégoût des faux biens, cette horreur du néant ? Du monde et de mes sens, je vois briser les chaînes et m’ouvrir loin du corps, dans la fange arrêté, les portes de la vie et de l’éternité. Je te verrai sans ombre O vérité céleste ! Cette vie est un songe et la mort un réveil”.




ELECTROCHOC

En Suisse  

Signez la pétition pour demander l’abolition de l’électrochoc (sismothérapie)

http://ccdh.ch/signez-petition-demander-abolition-electrochoc-sismotherapie/

présentée aux Chambres Fédérales et au Conseil Fédéral

Ugo Cerletti

En 1938, le psychiatre italien Ugo Cerletti, inspiré par une méthode pratiquée dans les abattoirs pour étourdir les porcs avant de les saigner, introduisit le traitement par électrochocs en psychiatrie.
Actuellement, il est pratiqué sous anesthésie générale, ce qui en atténue les manifestations spectaculaires (angoisses, tétanisations et secousses du corps), mais malheureusement pas les effets secondaires.
L’électrochoc, appelé aussi électroconvulsivothérapie (ECT) ou sismothérapie, consiste en l’application de deux électrodes sur la tête pour faire passer des décharges électriques à travers le cerveau, avec pour but de provoquer volontairement une crise convulsive sévère (crise d’épilepsie).
Le processus endommage toujours le cerveau, résultant chaque fois en un coma temporaire.
Après un, deux ou trois ECTs, le traumatisme cause les symptômes typiques d’un traumatisme crânien ou d’une blessure sévère à la tête, incluant migraine, nausée, perte de mémoire, désorientation, confusion, jugement diminué, perte de personnalité et instabilité émotionnelle.
L’ECT altère la mémoire de manière permanente et provoque d’autres signes de dysfonctionnement mental à long terme, tels que des difficultés de concentration et une baisse des capacités cognitives (apprentissage et pensée).
L’ECT est en général utilisé lorsque les traitements par psychotropes ont échoué. Aucune étude n’a démontré d’efficacité à long terme de l’ECT.
En raison de ses graves effets secondaires, de son manque de validité scientifique et parce qu’à ce jour, on n’a toujours pas pu expliquer son effet réel sur le cerveau, les soussignés demandent que l’électrochoc (sismothérapie) soit aboli en Suisse et qu’une loi soit votée dans ce sens.

La << bible >> mondiale du diagnostic psychiatrique est remise en cause




La révolte gronde contre la «bible» mondiale du diagnostic, accusée de fabriquer de la maladie sous l’influence des pharmas. La contestation est issue du «cœur du système» et constitue un symptôme de malaise majeur. La 5e édition du DSM vit une gestation agitée > Santé - La révolte gronde contre la «bible» mondiale du diagnostic psychiatrique, accusée de fabriquer de la maladie sous l’influence des pharmas > La contestation est issue du «cœur du système». La 5e édition du DSM vit une gestation agitée


letemps.ch


Vendredi, 11 novembre 2011


Santé Le DSM incarne l’approche biologique de la souffrance psychique. Son étoile pâlit


Y a-t-il une frontière nette entre la santé et la maladie mentale? La souffrance psychique est-elle d’origine biologique? Peut-on la soigner en inventant le médicament adéquat? A toutes ces questions, la tendance, depuis quatre décennies, est de répondre: oui. Et le DSM, Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, incarne cette promesse d’un monde où chaque vague à l’âme trouverait sa pilule miracle.


Actuellement en gestation, la cinquième mouture de cet ouvrage américain de référence fait l’objet d’une contestation sans précédent. L’attaque la plus sérieuse prend la forme d’une lettre ouverte assortie d’une pétition. Elle émane de membres de l’Association américaine de psychologie, autrement dit du «cœur même du système», selon le mot du psychologue genevois Martial Van der Linden, qui relaie la contestation en terre francophone. Il considère la révolte actuelle comme «un événement majeur».
Un des grands reproches faits au DSM est d’ignorer le fait que la souffrance psychique dépend aussi de l’état de la société. Ses détracteurs, nombreux mais divisés en Europe, espèrent que la crise actuelle annonce une nouvelle approche du trouble mental: moins chimique, plus humaine.



Feu contre le «nouvel ordre mental»


Santé La révolte gronde contre la «bible» mondiale du diagnostic psychiatrique, accusée de fabriquer de la maladie sous l’influence des pharmas


Parlez-vous DSM? Bien sûr que si, tout comme Monsieur Jourdain faisait de la prose. Lorsque vous dites que le gosse des voisins est hyperactif ou que votre collègue de bureau frise l’anorexie, vous parlez DSM. Et le vocabulaire à votre disposition ne cesse de s’enrichir. Demain, si vous êtes une femme, vous pourrez crânement vous plaindre d’un «syndrome prémenstruel dysphorique» plutôt que, bêtement, vous sentir toute chose à l’arrivée de vos ragnagna (lire ci-dessous).

Depuis sa première édition en 1952, le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, surnommé «la bible mondiale du diagnostic psychiatrique», a peu à peu imposé sa grille de lecture sur le vivant, façonnant notre perception de ce qui est normal ou pathologique, fou ou sain d’esprit: «La maladie mentale est devenue ce qu’en dit le DSM», résume le psychiatre français Maurice Corcos dans un livre à charge contre ce manuel à «l’universalisme hégémonique», édité sous l’égide de l’Association américaine de psychiatrie*. Il existe bien un autre ouvrage de référence, le CIM-10, émanant de l’OMS. Mais sous influence lui aussi.

Aujourd’hui, alors que la cinquième mouture du DSM est en gestation (
LT 19.02.10), la machine classificatoire traverse une crise aiguë. Le responsable de l’édition précédente, Allen Frances, qualifie le projet de «désastre absolu», susceptible d’amener la psychiatrie «au bord du gouffre». Tandis qu’une «lettre ouverte au DSM-5», suivie d’une pétition, circule sur la Toile et a déjà recueilli près de 5000 signatures (lire ci-dessous).

C’est «un événement majeur», explique le psychologue genevois Martial Van der Linden, qui relaie la pétition en terre francophone: «Tant que les contestataires étaient des psychanalystes lacaniens, la portée de la remise en cause était limitée. Mais, cette fois, la révolte est issue du cœur même du système.» La pétition émane en effet d’une large palette de membres de l’Association américaine de psychologie, elle-même représentée dans le cénacle d’experts présidant au DSM-5. Le texte étaie, en substance, l’inquiétude exprimée par les opposants historiques au manuel: sous influence de l’industrie pharmaceutique, le DSM est devenu une machine à fabriquer de la maladie. Actuellement gros de 900 pages et de 365 pathologies, il prévoit de gonfler encore, avec des effets pervers considérables sur la population. La logique du monstre classificatoire s’est emballée, il faut arrêter ça.

Le DSM est né comme une simple nomenclature destinée à faciliter la communication entre chercheurs. Mais, peu à peu, il a pris la place d’un manuel psychiatrique à part entière. Résultat: une jeune génération de psychiatres qui, au lieu de considérer la personne en souffrance dans son entier et dans la logique de ses maux, la réduisent à un «cas», lui-même réduit à une liste de symptômes. «Je suis effaré de voir, chez mes jeunes confrères, le peu de place que prend la rencontre avec le patient, dit Maurice Corcos. Comme si le plus important pour eux était de tenir la folie à distance. Pour faire barrage aux angoisses du médecin, le DSM est effectivement l’instrument idéal!»

Le manuel américain, explique quant à lui Martial Van der Linden, incarne le triomphe de «l’approche biomédicale» de la souffrance psychique: «Elle postule qu’il existe une frontière nette entre le normal et le pathologique. Que le psychisme humain relève de la médecine et repose sur des données biologiques.» Et qu’en conséquence il suffit, pour le soigner, de trouver le bon médicament. Le DSM véhicule la promesse d’un monde où chaque mal de l’âme trouverait sa pilule miracle.

Or on se rend compte au­jour­d’hui que ce monde-là est un mirage. La pharma échoue à guérir les maladies mentales majeures, tandis que l’efficacité des tonnes de médicaments vendus chaque année contre la dépression ou l’Alzheimer est de plus en plus contestée. L’euphorie du tout chimique est en train de retomber et la crise du DSM doit probablement se lire comme un symptôme de ce basculement.

Bertrand Kiefer, rédacteur en chef de la Revue médicale suisse, salue la contestation anti-DSM: «Nous vivons une époque où le discours normatif, après avoir été porté par la morale ou la religion, l’est largement par la médecine. Or le DSM, dont la démarche est beaucoup moins scientifique qu’elle n’en a l’air, produit une norme qui est celle de la société américaine. Les pétitionnaires ont le mérite de rappeler ce qu’il feint d’oublier, que la souffrance psychique est inséparable de l’état de la société.»

Le plus étonnant, finalement, n’est-il pas qu’une contestation forte et organisée au «nouvel ordre mental» (Corcos) étasunien ne soit pas venue d’Europe? Les Britanniques, les Nordiques, les Italiens se rattrapent en signant la pétition américaine. Des signatures genevoises ont commencé à apparaître au bas du document.

Et les Français? Soupir de Maurice Corcos: «Des pétitions circulent ici aussi, il existe notamment un mouvement intitulé «STOP DSM». Mais la profession est tellement divisée et obnubilée par ses querelles de chapelle…»

L’auteur de L’Homme selon le DSM en est persuadé: le règne du manuel américain dans sa forme actuelle touche à sa fin. D’un autre côté, personne au monde n’a la puissance de frappe nécessaire pour imposer une nouvelle nomenclature. Alors? «Le DSM va se transformer de l’intérieur.»

Annoncée pour 2013, puis pour 2014, la date de sortie du DSM-5 reste incertaine. Mais personne ne s’attend à ce que la révolution soit pour cette fois.
Anna Lietti


Les reproches faits au DSM-5



Comment la machine classificatoire fabrique de la maladie


A l’aune du DSM IV, le manuel de référence actuel, 46% des Américains souffrent d’au moins une pathologie mentale. Avec le DSM-5, dont le projet est consultable en ligne (www.dsm-5.org), le seuil historique sera atteint: les Etat-Unis – et le monde – compteront une majorité de malades mentaux.
Les auteurs de la pétition «Open letter to the DSM-5»­ ­(
ipetitions.com/petition/dsm5/) détaillent les mécanismes de cette entreprise de «pathologisation des épisodes normaux de la vie», dont l’enjeu est l’extension du marché des médicaments. Ils s’inquiètent notamment de:
L’abaissement des seuils diag­nostiques pour de nombreux troubles. Exemple frappant: la catégorie «Episode dépressif majeur». Jusqu’au DSM III (1980), la souffrance d’une personne ayant subi un deuil n’était pas considérée comme pathologique. Avec le DSM IV (1994), elle le devient si les symptômes persistent au-delà de deux mois. Le DSM-5, lui, prévoit carrément d’éliminer le deuil comme critère d’exclusion.

 

La création de nouvelles catégories diagnostiques, scientifiquement peu étayées, et qui mettent les «populations vulnérables» au risque de leur «emploi abusif». Exemple: les troubles éventuellement précurseurs de l’Alzheimer (lire ci-contre) ou de la psychose, respectivement chez les personnes âgées et les adolescents. En 2009, Jane Costello, membre du groupe de travail «Enfants et adolescents» du DSM-5, démissionnait de son poste. Parmi ses motifs: «De plus en plus de changements semblent se décider pour des raisons qui ont peu à voir avec les découvertes scientifiques récentes.

Au rayon nouvelles catégories, une mention spéciale pour le très féminin «syndrome prémenstruel dysphorique». Il se caractérise notamment par «une grande variabilité de l’humeur» et «de fréquents accès de larmes». Le médicament ad hoc ne devrait pas tarder à arriver. Rose, sûrement.
Une modification de la définition du trouble mental. Le DSM-5 fait encore un pas en direction du «tout biologique» et ignore de plus belle le contexte social et culturel, regrettent les pétitionnaires. Ils rappellent qu’«aucun marqueur biologique ne peut être associé de façon solide à une catégorie DSM» et que la souffrance mentale est aussi causée par la pauvreté ou le chômage. Ils craignent également de voir «la déviance sociopolitique» étiquetée dans la catégorie «trouble mental».
A.L.


«Vieillir n’est pas une maladie!»


Les trous de mémoire, c’est normal, rappelle Martial Van der Linden

Le MCI, ou «trouble cognitif léger», est candidat à l’entrée dans le DSM-5. Mais la moitié des neurologues cliniciens aux Etats-Unis l’utilisent déjà.

De quoi s’agit-il? D’une nouvelle catégorie «pré-pré Alzheimer», qui s’intercale entre le vieillissement normal et la démence. Et pour laquelle, à n’en pas douter, l’industrie pharmaceutique s’empressera de proposer un médicament. «C’est l’exemple type de la pathologisation du vieillissement!» s’insurge le psychologue genevois Martial Van der Linden.
Mais n’est-il pas utile de dépister l’Alzheimer le plus précocement possible? C’est inutile et même pervers, explique celui qui, avec sa femme Anne-Claude Juillerat, a traduit en français le livre-bilan du gériatre américain Peter Whitehouse, Le mythe de la maladie d’Alzheimer*. Parce que, après des décennies de recherche, on a échoué à cerner ce mal comme une entité bien définie. Parce qu’il n’existe «aucun argument fiable pour lier l’Alzheimer à un marqueur biologique précis». Parce que, comme vient de l’admettre la Haute Autorité de santé en France, les médicaments censés la soigner ont un «intérêt thérapeutique faible». Mais «des effets secondaires graves», ajoute le psychologue, qui tient un blog très combatif sur ces questions (
mythe-alzheimer.over-blog.com).


Anxiété fabriquée

Parce que, conclut-il, le vieillissement doit plutôt être vu comme un «continuum», assorti de troubles plus ou moins graves selon les personnes, et cela sous l’influence d’une multitude de facteurs différents.


Ainsi du sexagénaire qui passe un test de mémoire: «Sa performance peut être légèrement diminuée parce qu’il a mal dormi, parce qu’il prend de la benzodiazépine ou qu’il est anxieux à l’idée d’être atteint d’Alzheimer. Si on lui diagnostique un MCI en lui expliquant qu’il s’agit d’une forme précoce de la maladie, il va s’enfoncer dans son angoisse, plus personne ne le regardera comme avant et sa vie sera fichue.»
Ce dont cet angoissé vieillissant aurait besoin, c’est d’«une vie riche en mouvement, en activités et en relations valorisantes», dit encore le psychologue genevois, cofondateur de l’association
Viva, qui promeut «un meilleur vieillissement cognitif et cérébral». «Le véritable enjeu est là, dans une prise en charge psychologique et sociale du vieillissement. Pas dans sa médicalisation.»
A. L.



jeudi 10 novembre 2011

FOTOLIA


Pierre-André Doriot



MENACE DE DICTATURE




La Dictature




En marge de sa vocation de distraction, le cinéma, par le travail d'auteurs engagés s'est aussi donné pour mission de dénoncer les totalitarismes.

Dans des fictions décrivant les dérives de régimes réels ou imaginaires, ou dans des biographies de personnages historiques, montrer la dictature ou les évènements qui y sont rattachés n'est pas un acte anodin, et découle souvent d'une volonté de témoignage politique.

L'oppression, la répression de la liberté d'expression et de pensée par l'emprisonnement et la torture sont montrés sous leurs aspects les plus cruels. Mais au-delà des violences physiques, c'est aussi et surtout les violences morales et psychologiques que les films dénoncent.

Sans oublier que le cinéma a servi pour la propagande de certaines dictatures, produisant des films portant aux nues les idées du pouvoir.

 

Obama et l’OTAN complotent-ils un coup d’Etat militaire en Grèce?



mercredi 9 novembre 2011

LA GRECE EST UNE SCENE DE CRIME





Ces fainéants de Grecs buveurs d’ouzo et cracheurs de noyaux d’olives ou comment Goldman Sachs a mis à sac la Grèce

par Greg Palast

Voici ce qu’on nous dit: L’économie de la Grèce s’est effonfrée parce qu’une bande de cracheurs de noyaux d’olives, de picoleurs d’Ouzo, de faignasses grecs refusent de faire une journée de travail, partent en retraite à l’adolescence, empochent des retraites de pachas et se sont gavés de services sociaux à outrance sur de l’argent emprunté. Maintenant qu’il faut payer la facture et que les Grecs doivent la payer avec plus d’impôts et plus de coupes franches dans leur grasse assistance-sociale d’état, ils font grève, se révoltent, hurlent dans les rues en cassant des vitres et brûlant des banques.

Je ne marche pas là-dedans. Je ne marche pas à cause du document que j’ai dans les mains et qui est estampillé: “Distribution Restreinte”.

Je vais aller droit au but de l’accusation: La Grèce est une scène de crime. Les citoyens grecs sont victimes d’une fraude, d’une escroquerie, une super arnaque; de plus, couvrez les yeux et les oreilles des enfants alors que je dis (écris) ceci, une banque appelée Goldman Sachs tient le flingue encore fumant dans la main.

En 2002, Goldman Sachs a secrètement acheté jusqu’à 2,3 milliards d’Euros de la dette du gouvernement grec, l’a converti dans sa totalité en Yen et en dollars US, puis l’a immédiatement revendu à la Grèce.

Goldman a perdu beaucoup d’argent sur cette vente.

Est-ce que Goldman Sachs est si stupide ?

Goldman est stupide… comme un renard. L’affaire était une arnaque avec Goldman Sachs pratiquant un taux de change  totalement bidon pour la transaction. Pourquoi ?

Goldman Sachs avait fait un accord avec le gouvernement grec d’alors. Leur jeu: masquer un gigantesque déficit budgétaire. La perte bidon de Goldman Sachs était le gain bidon du gouvernement.

Goldman se rembourserait de cette “perte” sur le gouvernement avec des taux usuriers.

Le point essentiel était le suivant: grâce à ce tour de passe-passe de folie, le gouvernement de droite grec adepte du marché libre fut capable de prétendre que ses déficits ne dépassèrent jamais les 3% du PIB.

Cool. Escroquerie, mais cool…

Mais la magouille n’est pas bon marché de nos jours: en plus des paiements d’intérêts faramineux, Goldman factura aux Grecs plus d’un quart de milliard de dollars en frais de services.

Quand le nouveau gouvernement socialiste de Georges Papandréou arriva aux affaires, ils ouvrirent les livres de comptes et la chauve-souris de Goldman Sachs s’envola à tire d’aile. Les investisseurs grimpèrent aux rideaux, demandant des taux d’intérêts monstrueux pour prêter à la Grèce plus d’argent juste pour écraser cette dette.

Les porteurs de bons du trésor grec paniquèrent et se précipitèrent pour acheter une assurance contre la nation qui se rapprochait de la banqueroute. Le prix de l’assurance contre l’explosion des bons du trésor appelé Credit Default Swap (ou CDS) perfora le plafond. Qui fit des profits gargantuesques à vendre ces assurances CDS? Goldman Sachs.

Que dire de ces sacs de détritus de CDS vendus par Goldman Sachs et les autres ? Ne savaient-ils pas que ce n’était que des étrons peints en doré ?

C’est la spécialité de Goldman Sachs. En 2007, en même temps que les banques vendaient ces packages suspects de CDS et de CDO (des packages de titres d’emprunts sub-prime), Goldman prit une position de “net-short” contre ces titres sur les marchés boursiers. Ce qui veut dire en clair, que Goldman Sachs pariait que leurs “produits” financiers finiraient dans la cuvette des chiottes et Goldman empocha un autre demi milliard de dollars sur leur escroquerie de “net-short”.

Mais, au lieu de boucler le PDG de Goldman Sachs Lloyd Blankfein et de le faire parader dans une cage à travers les rues d’Athènes, nous avons blâmé les victimes de ces fraudes, le peuple grec. L’avons réprimandé et mouillé jusqu’au cou pour le remboursement des coûts. La “répartition” des bons grecs (le terme utilisé pour le premium de risques payé sur la dette corrompue de la Grèce) s’est maintenant élevée à, tenez-vous bien: 14 000 US$ par famille et par an…


Toute reproduction autorisée sous réserve de citer : http://doriot-univers.blogspot.com

lundi 7 novembre 2011

CALMY-REY ET CLINTON





Kadhafi: Le lynchage d’un homme n’a ému ni Micheline Calmy-Rey ni Hillary Clinton





Le lynchage révoltant de l’ancien dirigeant libyen Mouammar Kadhafi par ses propres compatriotes, à Syrte, sa ville natale, n’a pas fini de hanter le cœur et l’esprit de tous ceux qui refusent la barbarie à laquelle de prétendues « interventions humanitaires » conduisent.


Les images glaçantes, outrageantes, de la dépouille nue, maculée de sang, de Mouammar Kadhafi, et de celle de son fils Mouatassim, sont encore dans nos yeux. Exhibées, jetées en pâture par les nouveaux maîtres libyens, elles nous hanteront longtemps.


Pétrifié, chacun a pu voir, pratiquement en direct, les vidéos sinistres d’un homme ensanglanté, insulté, frappé, défiguré, humilié, regardant incrédule ses mains rougies de son propre sang, condamné à mort par des miliciens vociférant…


Il y a une limite à la quantité d’atrocités qu’une personne restée humaine peut supporter. Depuis Abou Ghraib cette limite a été largement dépassée.


Ces atrocités innommables nous les refusons. Elles présagent encore plus de sang et de larmes et de douleur pour les Libyens déjà cruellement meurtris par huit mois de bombardements et violences. Elles annoncent de plus grandes catastrophes…

Le spectacle bestial de la mise à mort de l’ancien dirigeant libyen, ne semble pas avoir révulsé le cœur de la présidente de la Confédération helvétique, Micheline Calmy-Rey. Au journaliste qui lui demandait obséquieusement ce qu’évoquait cette mort, elle a répondu froidement sans l’ombre d’un malaise :

« J’aurais préféré qu’il soit jugé parce qu’il a des comptes à rendre. Il a régné sur la Libye pendant 42 ans, sur une dictature sanglante. Ma foi, il est mort comme il a régné… » [1]

Ce commentaire est à la fois sidérant et révoltant.

Quel qu’aient pu être les crimes commis par Mouammar Kadhafi, sa dignité d’être humain, ne devait-elle pas être respectée ? Tout homme, fût-il coupable, n’a-t-il pas droit à être traité humainement ? N’est-ce pas là une exigence du droit humanitaire dont Mme Calmy-Rey se plaît à financer des projets [2] ?

Mouammar Kadhafi et son fils Mouatassim étaient vivants au moment de leur capture. Ils ont été humiliés, sauvagement torturés, exécutés. [3] De même que des dizaines de milliers de Libyens anonymes à eux attachés. Ils n’ont pas eu droit au traitement de prisonniers de guerre.

Face à une violation flagrante du droit international, et de toutes les règles fixant des limites à la barbarie, en sa fonction de présidente de la Confédération suisse, Mme Calmy-Rey se devait au moins de condamner le non respect du droit humanitaire.

Mais, foin du droit ! L’antipathie et la rancœur personnelle de Mme Calmy-Rey à l’égard de Kadhafi, ont lamentablement pris le dessus. Mme Hillary Clinton ne s’est pas montrée plus humaine que Mme Calmy-Rey. Elle a laissé éclater une joie obscène au moment où elle apprenait la mort de Kadhafi [4].

Le cynisme dont Clinton et Calmy-Rey ont fait montre peut être qualifié d’inhumain… la preuve que les femmes au pouvoir ne sont pas plus tendres que les hommes…

Sur le continent européen, un seul homme d’État s’est dressé pour dire son indignation, pour dire son dégoût, pour dire non à la barbarie : le premier ministre russe Vladimir Poutine.

Révolté par le traitement réservé à la dépouille du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi et de son fils Mouatassim, et par ce que ces images « dégoûtantes » lui inspiraient, il en a appelé, lui, au respect du droit international et des Conventions de Genève.

« La quasi-totalité de la famille de Mouammar Kadhafi a été tuée. Son corps a été exposé sur toutes les chaînes de télévision du monde. Il était impossible de regarder ces images sans écœurement. Il est tout ensanglanté, blessé, encore vivant, puis achevé (…) et on exhibe tout ça sur les écrans », s’est-il indigné. [5]

Une leçon d’humanité à l’adresse de ces deux femmes de pouvoir si peu sensibles à la cruauté, et de tous ces dirigeants occidentaux arrogants et hypocrites qui n’ont que les « droits de l’homme » à la bouche, mais ignorent leur violation quand cela les arrange.

Post scriptum

Les peuples qui ont soif de justice et d’humanité rejettent cette violence institutionnalisée, ce parti pris pour le plus fort, cette absence de compassion à l’égard des vaincus.

Le mandat de l’OTAN en Libye était de protéger les civils, et non pas de les massacrer. [6] La résolution du Conseil de sécurité de l’ONU a été outrepassée. Dès le début de l’intervention, des charniers où l’on a trouvé les cadavres de partisans de Kadhafi, exécutés les mains liées derrière le dos, ont attesté des massacres commis par les combattants anti-Kadhafi qu’appuyait l’OTAN.

Cela n’a pas dissuadé Mme Calmy-Rey de se rendre le 1er septembre 2011 à la Conférence des « Amis de la Libye » à Paris. Convoquée à l’initiative de Sarkozy cette conférence -contrairement aux raisons avancées- était une manœuvre qui devait, d’une part, au travers du grand nombre de pays représentés, apporter une reconnaissance tacite du bien-fondé de l’intervention de l’OTAN en Libye. Et contribuer d’autre part, à asseoir la légitimité d’un Conseil national de transition (CNT) et de ses combattants barbares de plus en plus contestés et sousmis à critique.

La Suisse ne faisant pas partie de l’Alliance atlantique, Mme Calmy-Rey n’avait pas à associer le peuple suisse à une mascarade qui de toute évidence, ne servait qu’à apporter une caution à la destruction de la Libye et au massacre de dizaines de milliers de civils par les « frappes » de la coalition et les attaques des combattants du CNT.

Notes 

[1] Télévision Suisse Romande, le 21 octobre 2011.

Sylvia Cattori

samedi 5 novembre 2011

CRISE GRECQUE ET EUROPEENNE



Grèce : Lettre ouverte aux peuples d’Europe




Alors que la Grèce est placée sous tutelle de la Troïka, que l’Etat réprime les manifestations pour rassurer les marchés et que l’Europe poursuit les renflouements financiers, le compositeur Mikis Theodorakis a appelé les grecs à combattre et mis en garde les peuples d’Europe qu’au rythme où vont les choses les banques ramèneront le fascisme sur le continent.

Interviewé lors d’une émission politique très populaire en Grèce, Mikis Theodorakis, figure emblématique de la résistance à la junte des colonels, a averti que si la Grèce se soumet aux exigences de ses soi-disant "partenaires européens", c’en sera "fini de nous en tant que peuple et que nation". Il a accusé le gouvernement de n’être qu’une "fourmi" face à ses "partenaires", alors que le peuple le voit comme "brutal et offensif". Si cette politique continue, "nous ne pourrons survivre (…) la seule solution est de se lever et de combattre".
Résistant de la première heure contre l’occupation nazie et fasciste, combattant républicain lors de la guerre civile et torturé sous le régime des colonels, Mikis Théodorakis a également adressé une lettre ouverte aux peuples d’Europe, publié dans de nombreux journaux grecs.

Extraits :


"Notre combat n’est pas seulement celui de la Grèce, il aspire à une Europe libre, indépendante et démocratique. Ne croyez pas vos gouvernements lorsqu’ils prétendent que votre argent sert à aider la Grèce. (…) Leurs programmes de « sauvetage de la Grèce » aident seulement les banques étrangères, celles précisément qui, par l’intermédiaire des politiciens et des gouvernements à leur solde, ont imposé le modèle politique qui a mené à la crise actuelle. Il n’y pas d’autre solution que de remplacer l’actuel modèle économique européen, conçu pour générer des dettes, et revenir à une politique de stimulation de la demande et du développement, à un protectionnisme doté d’un contrôle drastique de la Finance. Si les Etats ne s’imposent pas sur les marchés, ces derniers les engloutiront, en même temps que la démocratie et tous les acquis de la civilisation européenne. La démocratie est née à Athènes quand Solon a annulé les dettes des pauvres envers les riches. Il ne faut pas autoriser aujourd’hui les banques à détruire la démocratie européenne, à extorquer les sommes gigantesques qu’elles ont elles-mêmes générées sous forme de dettes.


Nous ne vous demandons pas de soutenir notre combat par solidarité, ni parce que notre territoire fut le berceau de Platon et Aristote, Périclès et Protagoras, des concepts de démocratie, de liberté  et d’Europe. (…)

Nous vous demandons de le faire dans votre propre intérêt. Si vous autorisez aujourd’hui le sacrifice des sociétés grecque, irlandaise, portugaise et espagnole sur l’autel de la dette et des banques, ce sera bientôt votre tour. Vous ne prospérerez pas au milieu des ruines des sociétés européennes. Nous avons tardé de notre côté, mais nous nous sommes réveillés. (...)

Résistez au totalitarisme des marchés qui menace de démanteler l’Europe en la transformant en Tiers-monde, qui monte les peuples européens les uns contre les autres, qui détruit notre continent en suscitant le retour du fascisme."


vendredi 4 novembre 2011

SARKOZY ET OBAMA



Nicolas Sarkozy et Barack Obama ce vendredi.


 

 Sarkozy et Obama unis dans la tourmente 



 

Lors d'une interview conjointe vendredi soir à la télévision, les présidents français et américain ont affiché une totale convergence de vue et une solidarité nouvelle. 

L'affiche était exceptionnelle, une première au journal télévisé : à l'issue du sommet du G20, Nicolas Sarkozy et Barack Obama ont répondu ensemble aux questions de Laurence Ferrari et de David Pujadas, dans une interview diffusée vendredi soir sur TF1 et France 2.

«J'ai une confiance totale dans les dirigeants européens Nicolas Sarkozy et Angela Merkel» pour affronter la crise, a dit vendredi Barack Obama. Il a loué le «leadership impressionnant» du président de la République et de la chancelière allemande.

«Cela fait bien longtemps que nous n'avons pas eu une Amérique aussi attentive aux problèmes des autres. Avec une telle volonté de travailler en équipe», a souligné pour sa part le chef de l'État. Pour lui, «c'est ensemble qu'il faut trouver les solutions». On ne peut pas avoir «un côté de l'Atlantique malheureux et un autre dans le bonheur», a-t-il ajouté.

«Beau geste» 


Interrogé sur ses relations personnelles avec Nicolas Sarkozy, Barack Obama a répondu qu'elles étaient «excellentes». «Nous partageons les mêmes responsabilités et nous menons les mêmes combats», a-t-il dit en vantant l'«énergie et l'esprit d'ouverture» du président français. Il a affirmé le considérer comme «un partenaire essentiel», dont il a souligné le rôle en Libye et en Afghanistan.

Il est rare pour un président, a fortiori pour un chef de la Maison-Blanche, de partager ainsi un temps d'antenne à la télévision. Un beau geste de Barack Obama, qui a ainsi permis à Nicolas Sarkozy d'achever en beauté «son» G20 bouleversé par le psychodrame grec.

Une demande d'interview des chaînes télévisées françaises était pendante depuis longtemps à Washington. Le projet a été formalisé il y a une dizaine de jours. La Maison-Blanche a choisi alors de renoncer à toute autre demande d'entretiens avec la presse écrite avant la venue de Barack Obama à Cannes, entorse à une tradition pourtant bien établie. L'Élysée s'est ensuite raccroché à l'affaire et à un «joker médiatique», le président américain étant toujours formidablement populaire en France.

Bienveillance américaine 

En pleine tourmente économique mondiale, les deux présidents ont voulu serrer les rangs au G20. Mieux, ils se sont mis mutuellement en pointe.

«J'ai un énorme intérêt pour l'Europe», a dit vendredi Barack Obama lors de sa conférence de presse. Face à la gravité de la crise en Europe et à ses possibles conséquences outre-Atlantique, le président américain a dû retrousser ses manches. Jeudi soir, il a participé à la réunion des dirigeants de la zone euro sur la crise grecque. «Il a été tenu informé minute par minute», a dit vendredi soir Nicolas Sarkozy à la télévision.

Le chef de l'État a souligné le rôle que Barack Obama avait joué pour renforcer la réglementation financière, en dépit d'une tradition américaine très libérale. À la satisfaction de Nicolas Sarkozy, son homologue américain a admis le «principe partagé» de faire en sorte que les institutions financières «assument leurs responsabilités».

Le chef de la Maison-Blanche a admis le principe d'une taxe sur les transactions financières, à charge pour les pays qui le souhaitent de la mettre en œuvre. Une avancée saluée par Nicolas Sarkozy qui a salué là encore la «bienveillance» américaine sur une mesure phare de la présidence française du G20.

Obama a également estimé que les dirigeants du G20 avaient réalisé des progrès qui devraient leur permettre de repartir sur de bonnes bases. «Dit simplement, le monde affronte des défis qui exposent notre reprise économique au risque», a souligné le président américain. «Nous serons un partenaire fort» pour les Européens qui doivent prendre des mesures drastiques pour relancer leur économie, a-t-il ajouté, «mais les dirigeants européens doivent comprendre que ce qu'attendent en définitive les marchés, c'est un signal fort de l'Europe assurant qu'ils soutiennent l'euro».



A PROPOS DE LA DETTE GRECQUE ET DU REFERENDUM !





La Démocratie occidentale: une farce et une escroquerie


Par Dr. Paul Craig Roberts




Chaque jour qui passe ajoute à l’image frauduleuse de ce qui est appelée la démocratie occidentale.

Considérez que le monde occidental dans sa totalité est outragé que le premier ministre grec ait annoncé qu’il allait permettre au peuple grec de décider de sa destinée au lieu qu’elle soit décidée par une clique de banksters, de politiciens et de bureaucrates vivant aux crochets de l’argent des contribuables dans des “discussions” qui se tiennent dans la station balnéaire de Cannes sur la Méditerranée.

L’économie grecque fait face à sa quatrième année de déclin et manque de revenus pour honorer sa dette nationale qui est dans les mains des banques privées européennes. Les banques ne veulent pas perdre d’argent, donc une poignée de décideurs ont fait un accord avec les représentants du gouvernment grec: l’effacement d’une partie de la dette en échange de subsides de capitaux par l’Union Européenne, qui seront financées par de sévères mesures d’austérité sur la population grecque. Les salaires, fonds de retraites et sécurité sociale sont amputés alors que le niveau de chômage augmente jusqu’à des niveaux de dépression économique. Les fonctionnaires sont mis au chômage; de très bonnes propriétés publiques sont vendues à des tiers privés pour des queues de cerises. Bref, la Grèce est en passe d’être pillée.

Beaucoup de citoyens grecs sont descendus dans les rues pour protester la politique d’austérité et ont atteint le point de colère suffisant pour commencer à lancer des cocktails Molotov sur la police. Le Grèce est en phase de désintégration politique. Le peuple grec perçoit bien que le “plan de sauvetage” de l’UE ne sauve pas la Grèce. Il sauve les banques françaises, hollandaises et allemandes aux dépends du peuple grec.

Le premier ministre grec, voyant le soutien de son parti et son pouvoir s’effondrer, a annoncé qu’il laisserait les citoyens décider dans un referendum. Après tout, c’est ce que les démocraties sont supposées faire. Mais il faut constater une chose: le “nous avons la liberté et la démocratie” n’est pas supposé être pris au pied de la lettre. Ceci n’est qu’un slogan propagandiste derrière lequel les citoyens sont vraiment gouvernés par leurs des arrangements d’arrière boutique décidés par des intérêts privés très puissants.

L’annonce par le premier ministre grec qu’il allait soumettre le “plan de sauvetage” d’arrière-boutique au vote par referendum a choqué la hiérarchie de l’UE, de Washington et des investisseurs. Mais qui est ce Grec qui pense qu’il va laisser le peuple qui porte le poids de plan, avoir  son mot à dire là-dedans ? Qui a laissé sortir ce Grec de sa cage ? ceci n’est pas du tout la manière dont les démocraties fonctionnent.

Les décideurs de l’UE sont outragés par cette action hors procédure du premier ministre grec. Mais celui-ci compte sur le peuple grec pour approuver le plan, et non sans raison.

Le peuple grec a été conditionné depuis des décennies sur l’importance de “faire partie de l’Europe”. Ce qui veut dire être membre de l’Union européenne. Quand les Grecs vont réaliser que voter “non” à ce plan de sauvetage des banksters veut dire être jetté hors de l’UE, ce qu’il vont apprendre d’ici au referendum, ils voteront alors pour le plan de sauvetage d’arrière-boutique.

Les sondages l’indiquent déjà. Un sondage d’un journal grec indique que bien que si 46% s’opposent au plan de sauvetage, 70% veulent rester dans l’UE, ce que les Grecs voient comme une question de vie ou de mort.

Si ce sondage est un indicateur fiable, le premier ministre grec a pris une décision politique brillante. Le peuple grec votera en faveur de ce contre quoi ils manifestent violemment dans la rue. Comme le peuple grec se mettra lui-même les fers, les politiciens seront alors exonérés. Voilà le pari qu’a pris le premier ministre grec.

Quel qu’en soit l’issue, gardez à l’esprit que tout le monde politique occidental et le monde de l’investissement étaient choqués qu’un politicien a dit qu’il allait laisser le peuple décider, au lieu simplement d’imposer le plan d’arrière-boutique. Laisser les peuples décider est un non-non abslou dans les démocraties occidentales.

Si vous désirez plus de preuve concernant cette créature mythique appelée “démocratie occidentale”, considérez le fait que les gouvernements occidentaux ne sont plus redevables devant la loi. Contrastez par exemple les accusations d’harcèlement sexuel qui minent la campagne présidentielle du candidat Herman Cain avec le passe-droit donné à de hauts officiels du gouvernement qui ont clairement violé la loi statutaire.

Ce qui suit n’est pas une défense de Cain. Je ne prend aucun parti-pris sur les accusations. Le point réel est différent. En Amérique, la seule chose qui peut ruiner la carrière politique d’un(e) politicien(ne) est son intérêt pour le sexe. Un politicien par exemple comme George W. Bush, Dick Cheney ou Barack Obama ne peut pas avoir sa carrière ruinée pour avoir enfreint la loi des Etats-Unis ou la loi internationale ou pour avoir traité la constitution comme un “vulgaire bout de papier”. Bush et Cheney peuvent mener l’Amérique en guerre entièrement sur la base de mensonges et de falsifications orchestrés. Ils peuvent commettre des crimes de guerre, faire massacrer un grand nombre de civils pour la cause de la “guerre contre la terreur”, qui est en elle-même une fraude. Ils peuvent violer les lois américaines et internationales contre la torture, simplement parce que “le président l’a décrété.”

Ils peuvent jeter à la poubelle le habeas corpus, ce requis constitutionnel qui dit qu’une personne ne peut pas être emprisonnée sans preuve présentée à une cour de justice. Ils peuvent refuser le droit à un avocat. Ils peuvent violer la loi et espionner les citoyens américains sans mandats de justice adéquats. Ils peuvent envoyer la procédure judiciaire en enfer. En fait, ils peuvent faire simplement ce qu’ils veulent tout comme Hitler et Staline le faisaient avec leur Gestapo et police secrète. Mais s’ils montrent un intérêt déplacé quelconque pour une femme ou la proposition d’une femme… Ils sont cuits.

Très peu de commentateurs ont dit quoi que ce soit à propos de ceci. La chambre des représentants n’a pas empêché le président Clinton pour ses crimes de guerre contre la Serbie. Elle a monté la procédure à propos du mensonge sur une affaire sexuelle avec une interne à la Maison blanche. Le sénat américain qui avait trop d’affaires de ce type en son sein à défendre, n’a même pas essayé d’obtenir une condamnation.

Ceci est l’Amérike (NdT: Roberts écrit volontairement en anglais “Amerika”) d’aujourd’hui. Un président sans aucune autorité de par la loi et sûrement pas de par la constitution, peut faire assassiner des citoyens américains sur la simple rumeur qu’ils soient des “menaces” pour la sécurité de l’état. Aucune preuve n’est requise. Pas de condamnation. Pas de présentation de preuves devant une cour de justice. Juste un assassinat. Ceci est maintenant possible pour tout président amérikain. Mais qu’il essaie de coucher avec une femme qui n’est pas la sienne, et ses carottes sont cuites.

En Amerike, il n’y a plus ce qu’on appelait la torture; il y a les “interrogatoires améliorés”. Un simple changement de mot a éliminé le crime. Donc la torture est permise.

En Amérike aujourd’hui, ou au Royaume-Uni ou dans l’Union Européenne, quiconque dit la vérité est une “menace”. Julian Assange de Wikileaks, qui a rendu publique des informations fuitées par des sources gouvernementales horrifiées par les actions criminelles du gouvernement des Etats-Unis, va être extradé vers la Suède, suite aux enormes pressions exercées par l’Amérike sur les cours de justice britanniques; conséquemment la Suède en échange de faveurs de la “seule super-puissance au monde”, le renverra aux Etats-Unis en ignorant la loi pour qu’il y soit poursuivit sur des accusations fabriquées.

La “civilisation” occidentale est complètement corrompue par l’argent amérikain. Il n’y a plus d’intégrité nulle-part. Pendant une décennie complète, Washington a tué des femmes, des enfants, des vieillards et des journalistes au nom de l’escroquerie de la “guerre contre la terreur”.

De quelle terreur est le monde témoin en fait ?

Le monde est le témoin de la terreur qu’Israël, protégée par Washington, inflige aux Palestiniens.

Le monde voit la terreur que Washington inflige à la Serbie, l’Irak, L’Afghanistan, le Pakistan, le Yémen, la Somalie, la Libye, l’Amérique latine et maintenant l’Afrique, avec la Syrie, le Liban et l’Iran qui attendent leur tour. “La guerre contre la terreur” n’est rien de plus qu’une excuse inventée de toute pièce et orchestrée de telle façon que L’Amérike et Israël puissent parvenir a l’hégémonie tout en enrichissant leurs industries d’armement.

En Grèce, le premier ministre s’est au moins impliqué à donner au peuple son mot à dire quant à sa destinée. Aux Etats-Unis, les citoyens n’ont absolument rien à dire. Les moutons sont contents d’étre protégés par la “sécurité”, les scanners pornographiques des aéroports, les écoutes illégales, la détention indéfinie et la molestation sexuelle. Pour poursuivre son escroquerie de “guerre contre la terreur”, le gouvernement des Etats-Unis s’est élevé lui-même au dessus de la loi.

L’effort des Américains pour responsabiliser par la loi, le mouvement d’occupation de Wall Street, s’il n’est pas annihilé par le froid, la glace et la neige, le sera vraisembleblement par la violence policière. Une émeute déclanchée par des provocateurs (NdT: ici dans le sens de policiers infiltrés), c’est tout ce que cela demandera pour transformer des manifestants pacifiques en “extrémistes domestiques”, le point de focus numéro 1 du département de la sécurité intérieure (NdT: le fameux Department of Homeland Security, DHS, qui ressemble de plus en plus à la securitate roumaine ou la Stasi Est-Allemande…). La presse prostituée consolidera le cas contre les émeutiers et les moutons avaleront la couleuvre une fois de plus.

La police a été militarisée par Washington. Les forces de police locales ne représentent plus les citoyens qui paient leurs salaires. La police locale représente la guerre de Washington contre les Etats-Unis. Les citoyens américains sont tous suspects. Quiconque passe la sécurité des aéroports le sait. La seule loi à laquelle le gouvernement obéit n’est même pas une loi. C’est une règlementation bureaucratique qui empêche, même en temps de guerre, de faire un profil des suspects par pays d’origine ou ethnicité.

Conséquemment, tout américain super-patriote, agiteur de drapeau, né sur le sol des Etas-Unis est suspect quand ils embarquent sur un avion de ligne. Des citoyens qui ont des classifications secret ou confidentiel défense à vie, sont soumis à des scanners pornographiques ou du harcèlement sexuel. La sécurité des aéroports ne peut pas faire la différence entre un “terroriste” et un analyste de la CIA, un général du corps des Marines ou un sénateur américain.

Des membres bien connectés de la classe élitiste dominante comme Michael Chertoff, peuvent devenir riches en vendant ces scanners pornographiques aux contribuables afin “de protéger le public contre les terroristes”.

Les seuls terroristes dont les citoyens feront l’expérience sont ceux financés par leurs propres impôts au sein de leur “propre” gouvernement. Un peuple qui est incapable de distinguer la véritable menace qui pèse sur lui n’a aucune chance de survivre. L’Amérike est peut-être une super-puissance militaire, mais elle n’existe dorénavant plus comme pays libre avec un gouvernement responsable devant la loi ni même comme état de droit.

Addendum du Dr RobertsLe premier ministre grec a été forcé de retirer le referendum sur la « plan de sauvetage » qu’il avait promis au peuple grec. Les dirigeants européens ont indiqué au premier ministre grec que la démocratie n’a aucun rôle à jouer dans cette décision. La Grèce fut sommée de voter le plan qui lui fut agréé ou alors la Grèce est hors de l’UE. Le premier ministre grec refroidit a dit au parlement que la seule façon de rester dans l’UE est de voter pour le diktat du « plan de sauvetage ».


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Q - We Are The Plan